Le glossaire

Le glossaire technique de Fortification et Mémoire, dans lequel sont expliqués certains termes contenus dans les articles.

Vous pouvez, en complément de celui-ci, consulter le glossaire illustré « typé » Vauban du site du centre de ressources pour la gestion du patrimoine fortifié : ici.

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Parados - 

Terrassement protégeant les défenseurs d'un rempart et/ou d'une tranchée contre les attaques de revers. C'est également une élévation de terre disposée derrière les batteries pour mettre les servants à l'abri des projectiles arrivant à revers.

Les parados sont des massifs de terre destinés à protéger les plateformes d'artillerie des coups à dos. En général, on déterminait leur relief par la condition qu'une ligne inclinée au 1/H, menée par leur sommet, vînt passer à 0,50 mètre au dessus de la crête a défiler. Il y avait donc intérêt, pour réduire la masse d'un parados, à le rapprocher de cette crête. Les parados avaient au moins 4 mètres d'épaisseur au sommet ; leur talus sont à 2/3 ou à 4/5. Ils sont très encombrants : on profite de leur existence pour y installer des locaux, en particulier les magasins à poudre.

parados

Pas-de-souris - 

Petit escalier de communication dans la contrescarpe du fossé, vers le chemin couvert ou un ouvrage extérieur. La marche inférieure peut être à 1,50 mètre du fond du fossé, permettant de conserver la fonction d’obstacle, et être remplacée par une échelle mobile en bois.

[caption id="attachment_10396" align="aligncenter" width="300"] Place forte de Mont Dauphin : la demi-lune de Berry et son pas-de-souris (2004). Collection Audibert, Martine / (c) Monuments historiques.[/caption]

Place forte - 

Une place forte, ou communément en langage militaire, une place, est un ensemble cohérent de fortifications visant à protéger non seulement le terrain enclos, mais aussi le terroir environnant et un territoire situé en arrière (vis-à-vis d'un ennemi) de la place. Les places fortes s'établissent sur les voies géographiques les plus aisées, les points de passage les plus fréquentés : soit des franchissements (site-pont, col de montagne), soit des atterrissages ou des points d'accostage (en bord de mer, de lac ou de rivière), soit tout point d'une route fréquentée.


- Synonyms: Paces fortes
Poliorcétique - 

La technique du siège, aussi bien celle de la défense que celle de l'attaque, se nomme la poliorcétique. Ces opérations comprennent souvent un blocus, qui permet d’affaiblir la place en la coupant de tout soutien. L’objectif est d’obtenir sa reddition ou de réaliser sa prise plus facilement. Le terme poliorcétique vient du grec poliorketikos, qui désigne ce qui est relatif à la technique du siège des villes et places fortes, ou l'art et la technique du siège. On l'applique aussi à la défense des villes contre les sièges.

Pont dormant - 

Il s'agit d'une œuvre d'architecture défensive, intégrée à une structure fortifiée, dont il est généralement un des rares accès possibles et pouvant être facilement contrôlé. Il peut être soit : un pont établi sur un fossé et qui est fixe, contrairement au pont-levis,ou la partie fixe du pont à laquelle est rattaché le pont-levis. Sa position est dite dormante. L'appellation dormant ou dormante fait donc référence à l'immobilité de cette structure d'accès, par opposition à la mobilité du pont-levis. Il doit nécessairement se trouver sous les feux des bastions ou des caponnières.

[caption id="attachment_10210" align="aligncenter" width="300"]jambage_daupf197 Les jambages du pont dormant de la porte Dauphine de la citadelle de Blaye (Gironde).[/caption]  
Pont-levis Pilter - 

Le pont-levis du système Pilter (comme le système Ardagt) est un système mobile sans contrepoids du nom d'une société parisienne de construction métallique.

Plusieurs ouvrages français ont été dotés vers 1877 de ce système inventé en 1869 par le lieutenant anglais Ardagt, puis repris par le capitaine Azibert. Ce système est introduit en France et installé principalement sur la place de Toul par l'entreprise Pilter.

Ce pont ne possède pas de contrepoids comme les ponts à bascule traditionnels. Il fonctionne par translation de deux galets (cote 1 du plan du pont) à l'arrière le long de deux rails courbes (cote 2). Son centre de gravité se déplace sur une ligne horizontale fictive par le jeu de deux bielles (cote 3) reliant le tablier du pont (cote 4) aux murs du couloir. Des chaines de traction (cote 5) relient l'arrière du pont à des roues dentées (cote 6) mises en mouvement par des chaînes de manœuvre (cote 7).

Pour relever le pont, il faut repousser, avec un levier articulé (cote 8), quatre mentonnets mobiles (cote 9) à l'arrière du pont. Le pont descend dans la fosse par son propre poids. Deux crochets (cote 10) maintienne le pont en position fermée verticale.

Pour remettre le pont en position horizontale, deux hommes font traction sur les chaînes de manœuvre, jusqu'au moment où les mentonnets reviennent se caler. Les deux opérations se font en une et trois minutes.

Le châssis en fer couvert d'un tablier en chêne de 4 mètres sur 3,5 métres, pèse 7,7 tonnes permettant le passage d'une pièce d'artillerie attelée de 10 tonnes.

Les roues dentées et les mentonnets sont la faiblesses de ce type de pont.

Les explications et le schéma sont tirés de l'opuscule "Le fort de Sucy" édité par l'association "A la découverte du Fort de Sucy".

 
Poterne - 

Une poterne est une petite porte qui est intégrée aux murailles d'une fortification, de façon discrète et qui permettait aux habitants du château de sortir ou rentrer à l’insu de l’assiégeant. Placée dans le bas des courtines, au niveau des fossés, elle était généralement sous la protection des meurtrières d'une tour proche ou d'une bretèche.

Porte secondaire d’accès à la place, placée en milieu de courtine ou derrière l’orillon d’un bastion. La poterne est en général murée d’origine et ouverte seulement quand l’assaillant a choisi le secteur d’attaque.

Dans la fortification bastionnée, on appelle généralement poterne une galerie maçonnée, inclinée, voûtée et noyée dans les terres du parapet, permettant de descendre dans le fossé. La communication est établie à l'aide d'un escalier ou d'une rampe mobile en bois facilement escamotable. La poterne a ordinairement 2,50 mètres de largeur et autant de hauteur.


- Synonyms: Poternes
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