Le glossaire

Le glossaire technique de Fortification et Mémoire, dans lequel sont expliqués certains termes contenus dans les articles.

Vous pouvez, en complément de celui-ci, consulter le glossaire illustré « typé » Vauban du site du centre de ressources pour la gestion du patrimoine fortifié : ici.

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Ha-ha - 
Le ha-ha fut utilisé dès l'Antiquité dans les fortifications afin de retarder les assaillants. Le terme est employé jusqu'au début du XXe siècle, pour désigner un type d'obstacle particulier.
À un « ha-ha » correspond une interruption faite usuellement dans les paliers des escaliers et que l'on recouvre d'un petit pont mobile, susceptible d'être retiré facilement lorsqu'on veut interrompre les communications. Cette disposition est surtout employée pour protéger la communication du chemin couvert avec le fossé.
Ces interruptions doivent être, autant que possible, assez larges pour empêcher un franchissement aisé par des moyens de fortune. On recommandait une longueur minimale de 4 mètres.
Ces coupures peuvent être réalisées dans une poterne, une porte, une rampe, un escalier...que l'on franchit sur un pont mobile, des poutrelles ou des madriers faciles à ôter en cas de besoin.
 
Des illustrations : ici.

Au XVIIe siècle, François Mansart décide de les placer au bout des allées des jardins pour dégager la vue tout en bloquant le passage. La gouvernante du Grand Dauphin, fils de Louis XIV, lorsqu'il était petit, l'empêchait de s'en approcher. Un jour, dans les jardins de Meudon, échappant à sa vigilance, il alla vers le bord du saut de loup et dit en riant : « Ha ha, ce n'est que cela qui doit me faire peur ! » Désormais, les courtisans appelèrent les sauts-de-loup des ha-ha. C'est au XIXe siècle que le mot remplaça définitivement le nom de saut de loup.


- Synonyms: ha ha, haha, saut du loup
Haha - 

Interruption, coupure (d'au moins quatre mètres et profonde) pratiquée dans un passage à l'exemple d'une poterne, dans une rampe, un escalier...que l'on franchit sur un pont mobile, des poutrelles ou des madriers faciles à ôter en cas de besoin.

On prétend que le fils de Louis XIV (Louis de France, 1661-1711, dit le Grand Dauphin) a fait donner ce nom à cette sorte d’ouverture qu’il aperçut pour la première fois dans les jardins de Meudon, et au sujet de laquelle il s’écria dans sa surprise : ah ! ah !

Hourds - 

Dans l'architecture militaire du Moyen Âge, c'est un ouvrage en bois, dressé en encorbellement au sommet des courtines ou des tours, destiné à recevoir des défenseurs, surplombant par une avancée le pied de la maçonnerie et donnant un flanquement plus étendu, une saillie très favorable à la défense. À la fin du Moyen Âge, les hourds, qui sont des constructions provisoires, vulnérables au feu, sont remplacés par leur équivalent en pierre : un encorbellement couronne systématiquement le sommet des murailles et des tours, les créneaux sont plus étroits, des meurtrières sont pratiquées dans les merlons. La protection est ainsi permanente, invulnérable au feu, résiste mieux aux projectiles envoyés par les catapultes diverses, protège mieux les défenseurs, et ne risque pas de se décrocher du mur.

hourd

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