
La place forte de Mont-Dauphin vue depuis Risoul.
La place forte de Mont-Dauphin vue depuis Risoul.
Dans cet article en deux parties, Fortification e
t Mémoire a décidé de vous décrire, avec une approche la plus intéressante possible, la poliorcétique selon les principes de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban. « Place attaquée par Vauban, place prise; place défendue par Vauban, place imprenable » peut-on lire. Nous allons donc essayer de vous résumer la théorie du siège d’une place. [Il pourra être utile de se reporter à l’article : “Les reliefs de l’Histoire” au chapitre traitant du plan-relief de Neuf-Brisach]. Les textes entre guillemets sont laissés avec l’orthographe en usage sous Louis XIV.
Dans une première partie, nous nous intéresserons à l’art du siège, à ses premières étapes et à l’artillerie de siège. Puis, dans une seconde partie, à ses dernières étapes, aux manuscrits de Vauban relatifs à l’art de l’attaque des places fortes et vous pourrez regarder une vidéo sur l’attaque d’une ville fortifié.
Une place forte, ou communément en langage militaire, une place, est un ensemble cohérent de fortifications visant à protéger non seulement le terrain enclos, mais aussi le terroir environnant et un territoire situé en arrière (vis-à-vis d'un ennemi) de la place. Les places fortes s'établissent sur les voies géographiques les plus aisées, les points de passage les plus fréquentés : soit des franchissements (site-pont, col de montagne), soit des atterrissages ou des points d'accostage (en bord de mer, de lac ou de rivière), soit tout point d'une route fréquentée.