Vauban vs Menno van Coehoorn (2/2)

Dans cette seconde partie d’article, nous nous intéresserons à l’homologue hollandais de Vauban, Menno van Coehoorn.

Nombre de fortifications établies dans le nord de la France offrent des caractéristiques presque identiques avec celles des Provinces-Unies [nom usuellement donné aux sept provinces du nord des Dix-Sept Provinces ou Pays-Bas espagnols en 1581 jusqu’à la création par les Français de la République batave (1795), puis du Royaume de Hollande (1806)]. Chez les Hollandais, le système de défense est assurée par des fossés en eau aux fonds plats et larges. La fortification est constituée d’une enceinte basse, sans revêtement, appelée fausse-braie, encerclant l’enceinte principale, également en terre.

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Vauban vs Menno van Coehoorn (1/2)

  Portrait de Vauban.Portrait de Menno van Coehoorn.

Chaque fin du mois de mars, le 30 plus précisément, consultant son éphéméride ″spécial fortification″, Fortification et Mémoire se rappelle que ce jour marque le décès de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (30 mars 1707).

L’occasion de se souvenir qu’à son époque, Vauban ne fut pas le seul à fortifier en Europe. Profitons en donc pour nous intéresser à son homologue néerlandais, le baron Menno van Coehoorn et pour mettre lumière leurs trois « systèmes ». Cet article peut être mis en relation avec troi autres, présents sur ce site : les reliefs de l’Histoire,Vauban ou l’attaque raisonnée et Mont-Dauphin : Villeneuve, Vauban et d’Arçon.

Mais auparavant, intéressons-nous aux trois principaux précurseurs de Vauban.

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Canon versus cuirasse, le vainqueur est …(2/3)

Dans cet article les documents mentionnés : « Collection Vaubourg Cédric » ou    « Collection Vaubourg Julie » ou « Collection Vaubourg Cédric et Julie » ou « www.fortiffsere.fr » sont publiés avec l’extrême amabilité de monsieur et madame Cédric et Julie VAUBOURG. Ces documents sont extraits de leur site : www.fortiffsere.fr, le site web sur la fortification Séré de Rivières.

Dans cette deuxième partie, que l’on pourrait intituler : « quand la fortification s’enterre ou l’histoire succincte de l’a daptation de la fortification française à l’artillerie », Fortification et Mémoire n’aborde que le cas générique des fortifications “classiques” laissant volontairement et provisoirement, dans un souci de clarté, de côté les fortifications spécifiques du littoral et d’altitude. Ces fortifications obéissant ou s’adaptant à leur environnement propre font de chacune un cas particulier. Celles-ci méritent donc un travail de rédaction catégoriel.

Reprenons l’introduction de cet article pour en resituer le contexte : « Dans la deuxième moitié du XVe siècle, l’apparition du boulet métallique dû au progrès de la métallurgie rend l’artillerie beaucoup plus performante. Désormais, le boulet métallique tiré à moins de cent mètres brise n’importe quel rempart de pierre quelque soit son épaisseur. Des solutions palliatives comme l’épaississement des murailles et l’arasement des tours et des remparts n’y feront rien ».

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