- Ravelin
Nom donné aux XVe et XVIe siècles à la demi-lune ou barbacane. Sa forme peut être circulaire, en fer à cheval (Brest) ou en V conforme au tracé bastionné. Dans ce tracé, le ravelin se distingue de la contre-garde en ce qu'il est situé devant la courtine, l'autre se situant devant les coins ou angles flanqués des bastions.
Dans la fortification des années 1800, c'est une levée de terre affectant la forme d'un triangle, aménagée face à l'entrée des fort s sur les glacis attenant à la contrescarpe. Son rôle est d’empêcher un tir direct dans l'entrée du fort. Certains ravelins comprenaient de l'artillerie et les plus impressionnants sont ceux, casematés, des forts de Génicourt et de Troyon.
- Ravelins (Ravelin)
Nom donné aux XVe et XVIe siècles à la demi-lune ou barbacane. Sa forme peut être circulaire, en fer à cheval (Brest) ou en V conforme au tracé bastionné. Dans ce tracé, le ravelin se distingue de la contre-garde en ce qu'il est situé devant la courtine, l'autre se situant devant les coins ou angles flanqués des bastions.
Dans la fortification des années 1800, c'est une levée de terre affectant la forme d'un triangle, aménagée face à l'entrée des fort s sur les glacis attenant à la contrescarpe. Son rôle est d’empêcher un tir direct dans l'entrée du fort. Certains ravelins comprenaient de l'artillerie et les plus impressionnants sont ceux, casematés, des forts de Génicourt et de Troyon.
- Angles (Angle )
Angle flanquant : angle par lequel le flanc d'un bastion se rattache à la courtine.
Angle flanqué : angle formé par les deux faces d'un saillant et qui en constitue "la pointe".
Angle mort : zone non atteinte par les projectiles des tirs directs; leur trajectoire étant rectiligne, l'assaillant se met à l'abri dans un angle mort avant un assaut, pour entreprendre une sape ou un fourneau de mine; le défenseur doit s'assurer de n'en laisser aucun.
- Contre-garde
Contre-garde, auparavant couvre-face, ouvrage en terre ou en maçonnerie, construit en avant d'un bastion dérivant de la fausse-braie et parallèlement à ses faces, pour le mettre à l'abri des batteries de brèche, et forcer l'ennemi à vaincre un obstacle de plus avant de toucher au corps de la place. On pouvait par ce moyen renforcer les parties faibles d'une enceinte, fortifiée.
Elle est généralement la même forme que le redan et comme lui est ouverte à la gorge. La contre-garde peut être en forme de V inversé ou de fer à cheval.

Les termes de la fortification bastionnée.
- Contrescarpe
Talus du fossé regardant la place et faisant face au rempart. Dans la fortification moderne, on l'a revêtue d'un mur de soutènement. L'organisation de la contrescarpe donne naissance au chemin couvert et au glacis.

L'escarpe et la contrescarpe.
- Barbacane
Le terme barbacane désignait pendant le Moyen Âge un ouvrage de fortification avancé qui protégeait un passage, une porte ou poterne, et qui permettait à la garnison d'une forteresse de se réunir sur un point saillant à couvert, pour faire des sorties, pour protéger une retraite ou l'introduction d'un corps de secours.
Les armées qui campaient avaient le soin d'élever devant les entrées des camps de vastes barbacanes, qui permettaient aux troupes de combiner leurs mouvements d'attaque, de retraite ou de défense. Au moment d'un siège, en dehors des murs des forteresses, on élevait souvent des barbacanes, qui n'étaient que des ouvrages temporaires, et dans lesquels on logeait un surcroît de garnison. Mais, le plus souvent, les barbacanes étaient des ouvrages à demeure autour des forteresses bien munies.
Dans la fortification bastionnée, la barbacane prend le nom de ravelin.

Carcassonne, la barbacane d'entrée vue du chemin de ronde du château, au fond la cité et la porte Narbonnaise.
- Glacis
Raccorde la crête du chemin couvert au terrain extérieur. Il se présente en pente assez douce pour que son plan passe en dessous de la crête du parapet afin que les défenseurs puissent l'apercevoir complétement et le battre de leurs feux. Vu de la campagne, il masque les chemins couverts et l'escarpe.
Par extension, le terme est employé pour désigner un espace-tampon ménagé par une puissance autour de ses frontières par le contrôle de régions, voire de pays, limitrophes, afin d'optimiser la défense de son territoire. Il peut être dans ce cas nommé «zone démilitarisée».
- Demi-lune
Une demi-lune constitue avec la tenaille, située derrière elle, les éléments des fortifications classiques qu'on appelle les dehors. Elle alterne avec les bastions, pour croiser ses feux avec ceux-ci.
Placée devant la courtine du corps de place et plus haute qu'elle, elle dérobe celle-ci aux vues et aux tirs de l'assaillant. Détachée du corps de place et non protégée sur l'arrière, sa prise ne constitue pas un avantage déterminant pour l'attaquant qui a des difficultés pour s'y maintenir et amener de l'artillerie pour attaquer la place elle-même.
Vauban la dote d'un réduit qui complique encore sa capture. Elle sert en outre souvent à protéger les portes de la place.

La demi-lune de Berry de la place forte de Mont-Dauphin. Collection sites vauban.org.

Bergues, le réduit de demi-lune des jésuites.
- Courtine
Mur de fortification continue entre deux tours ou deux bastions. Une enceinte est une alternance de courtines et de points forts (bastions ou tours).
- Bastions (Bastion)
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.

Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.