- Saillant
Les angles saillants, dans un polygone, sont ceux dont la pointe est en dehors, par opposition aux angles rentrants dont la pointe est en dedans.
En terme de fortification, l'angle saillant est celui dont la pointe est tournée vers la campagne, par opposition à l'angle rentrant qui est celui dont la pointe regarde la place.
En topographie, qui avance, qui sort en dehors : une corniche saillante.
- Orillon
Le terme désigne une pièce ou appendice saillant ayant la forme d'une oreille.
En architecture militaire, dans un bastion à orillons, un orillon est un élément avancé en maçonnerie à l'angle d'un bastion, en saillie, pour couvrir le canon placé dans le flanc, dont la figure ronde ou carrée peut rappeler la forme d'une oreille. Vauban explique dans son "Traité de la défense des places" comment doit être conçu une place fortifiée : "Les faces sont les seules exposées et toujours les premières attaquées, comme les plus accessibles des corps de place. On n'a rien trouvé de mieux jusqu'à présent pour la défense des places que les bastions dont les meilleurs sont ceux qui ont des flancs à orillons faits à la moderne, et des flancs bas intérieurs, lesquels, outre leur usage ordinaire, peuvent encore servir de souterrains quand ils ne sont pas attaqués...."
C'est un massif de maçonnerie arrondi dont on garnissait primitivement l'angle d'épaule des bastions, dans le but de protéger les défenseurs du flanc. Il peut être pourvu d'étages bas casematés.
André Félibien donne dans son livre Des principes de l'architecture, de la sculpture, de la peinture et des autres arts qui en dépendent la définition de Pagan : orillon ou épaulement d'un bastion est une partie du flanc qui aboutit du flanc retiré à l'angle de l'épaule.
Flanc retiré ou flanc couvert, est celui qui est pratiqué dans l'enfoncement de l'autre moitié qui aboutit à la courtine. Les flancs retirés sont souvent composés d'orillon et de places hautes et de place basses, pratiquées dans la demi-gorge du bastion pour n'être vues que de la contrescarpe opposée, et non de la campagne, comme le sont les flancs simples.
Louis de Cormontaigne donne une explication du choix dans son livre "Architecture militaire ou l'art de fortifier :"Quelques ingénieurs préfèrent les flancs brisés, c'est-à-dire construits avec des orillons, aux flancs droits; parce que ces orillons les couvrent des batteries croisées, et réduisent l'ennemi au feu direct de ses batteries".

Les trois bastions à orillons de la citadelle de Port-Louis (Morbihan).

Orillon d'un des bastions de la place forte de Mont-Dauphin.
- Orillons (Orillon)
Le terme désigne une pièce ou appendice saillant ayant la forme d'une oreille.
En architecture militaire, dans un bastion à orillons, un orillon est un élément avancé en maçonnerie à l'angle d'un bastion, en saillie, pour couvrir le canon placé dans le flanc, dont la figure ronde ou carrée peut rappeler la forme d'une oreille. Vauban explique dans son "Traité de la défense des places" comment doit être conçu une place fortifiée : "Les faces sont les seules exposées et toujours les premières attaquées, comme les plus accessibles des corps de place. On n'a rien trouvé de mieux jusqu'à présent pour la défense des places que les bastions dont les meilleurs sont ceux qui ont des flancs à orillons faits à la moderne, et des flancs bas intérieurs, lesquels, outre leur usage ordinaire, peuvent encore servir de souterrains quand ils ne sont pas attaqués...."
C'est un massif de maçonnerie arrondi dont on garnissait primitivement l'angle d'épaule des bastions, dans le but de protéger les défenseurs du flanc. Il peut être pourvu d'étages bas casematés.
André Félibien donne dans son livre Des principes de l'architecture, de la sculpture, de la peinture et des autres arts qui en dépendent la définition de Pagan : orillon ou épaulement d'un bastion est une partie du flanc qui aboutit du flanc retiré à l'angle de l'épaule.
Flanc retiré ou flanc couvert, est celui qui est pratiqué dans l'enfoncement de l'autre moitié qui aboutit à la courtine. Les flancs retirés sont souvent composés d'orillon et de places hautes et de place basses, pratiquées dans la demi-gorge du bastion pour n'être vues que de la contrescarpe opposée, et non de la campagne, comme le sont les flancs simples.
Louis de Cormontaigne donne une explication du choix dans son livre "Architecture militaire ou l'art de fortifier :"Quelques ingénieurs préfèrent les flancs brisés, c'est-à-dire construits avec des orillons, aux flancs droits; parce que ces orillons les couvrent des batteries croisées, et réduisent l'ennemi au feu direct de ses batteries".

Les trois bastions à orillons de la citadelle de Port-Louis (Morbihan).

Orillon d'un des bastions de la place forte de Mont-Dauphin.
- Place forte
Une place forte, ou communément en langage militaire, une place, est un ensemble cohérent de fortifications visant à protéger non seulement le terrain enclos, mais aussi le terroir environnant et un territoire situé en arrière (vis-à-vis d'un ennemi) de la place. Les places fortes s'établissent sur les voies géographiques les plus aisées, les points de passage les plus fréquentés : soit des franchissements (site-pont, col de montagne), soit des atterrissages ou des points d'accostage (en bord de mer, de lac ou de rivière), soit tout point d'une route fréquentée.
- Batteries (Batterie)
Groupement de pièces d'artillerie installées tant pour l'attaque que pour la défense. A l'origine, la batterie se composait d'une terre-plein où les pièces étaient alignées sur des plate-formes derrière une masse couvrante, appelée épaulement ou coffre et précédée d'un fossé creusé surtout pour fournir la terre nécessaire. Si elle constitue un petit ouvrage à ciel ouvert, c'est la batterie casematée. Certains de ces ouvrages prennent la forme de tours, comme les tours anglaises Martello.
Les batteries cuirassées sont des ouvrages revêtus de fer ou d'acier comme les coupoles ou tourelles des forts détachés.
Jusqu'à l'avènement du canon de 75 à tir rapide, les batteries de campagne françaises étaient composées de six pièces d'artillerie avec leurs caissons à munitions et voitures de service. A partir de 1899, elles furent ramenées à quatre pièces (artillerie lourde comprise).
En outre, l'artillerie lourde à grande puissance (ALGP) comme l'artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) n'en comportaient que deux (obusiers de 340 et 400 mm).
- Angle
Angle flanquant : angle par lequel le flanc d'un bastion se rattache à la courtine.
Angle flanqué : angle formé par les deux faces d'un saillant et qui en constitue "la pointe".
Angle mort : zone non atteinte par les projectiles des tirs directs; leur trajectoire étant rectiligne, l'assaillant se met à l'abri dans un angle mort avant un assaut, pour entreprendre une sape ou un fourneau de mine; le défenseur doit s'assurer de n'en laisser aucun.
- Gorge
Partie d'un ouvrage placée du côté du terrain sur lequel l'ennemi à le moins de chance de venir s'établir. Dans l'architecture bastionnée, les ouvrages dont la gorge n'est munie d'aucun parapet sont dits : ouverts à la gorge. Ceux dont la gorge est défendue sont dits : fermés à la gorge. La gorge d'un fort du système polygonal se trouve du côté opposé à l'ennemi, on parle alors de front de gorge. C'est là que l'on trouve ses éléments les plus sensibles: entrées, puits, télégraphe, réserves... .
- Contrescarpe
Talus du fossé regardant la place et faisant face au rempart. Dans la fortification moderne, on l'a revêtue d'un mur de soutènement. L'organisation de la contrescarpe donne naissance au chemin couvert et au glacis.

L'escarpe et la contrescarpe.
- Courtine
Mur de fortification continue entre deux tours ou deux bastions. Une enceinte est une alternance de courtines et de points forts (bastions ou tours).
- Bastion
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.

Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.
- Bastions (Bastion)
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.

Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.
- Citadelle
Le terme de citadelle peut désigner deux formes de fortifications différentes. L'acception la plus courante est la partie fortifiée d'une ville. Un assaillant qui capture la ville reste en effet dans une situation précaire tant qu'il n'a pas pris la citadelle, exposé à des sorties des défenseurs ou à des tirs d'artillerie. Parce qu'elle est naturellement l'endroit où siège la garnison et parfois l'autorité politique, elle peut également avoir un rôle dissuasif pour éviter des révoltes. Une citadelle est généralement dans la ville elle-même, mais peut aussi être en dehors si la position est plus intéressante (sur une colline par exemple).
Le mot citadelle peut aussi être utilisé en parlant d'une place forte, dans ce cas elle n'est pas l'ensemble des fortifications, mais seulement le cœur de celles-ci, la dernière ligne de défense avant la chute de la place.
La citadelle est destinée autant à protéger cette ville qu'à la contrôler. Elle sert ordinairement de caserne et d'arsenal.

La citadelle de Lille.