Lunette d’Arçon

C’est un ouvrage avancé composé de deux faces et de deux flancs, une sorte de bastion qui serait détaché du reste de la place. L’ouvrage peut être ouvert à la gorge pour que l’on puisse battre facilement son intérieur à partir des parapets du chemin couvert situés en arrière. La lunette d’Arçon a pour particularité de disposer d’un réduit de sureté construit à l’intérieur, à proximité de la gorge. Celle-ci n’a pas une forme angulaire, comme on pourrait s’y attendre mais prend l’aspect d’une tour ronde à deux niveaux, l’un servant d’abri l’autre pour le combat. La tour est couronnée de mâchicoulis ce qui lui donne un petit air de donjon médiéval. Les contrescarpes des fossés sont casematées pour permettre les tirs de revers. Des galeries souterraines mettent en communication la tour-réduit d’un côté avec les casemates de la contrescarpe et de l’autre avec le corps de place.
Le concepteur de ce type de fortification est l’ingénieur Le Michaud d’Arçon (1733-1800). Des spécimens ont été construits à Metz, Besançon, Mont-Dauphin, Belfort et Perpignan. Ouvrage de transition, datant de l’époque révolutionnaire, la lunette vient compléter les défenses extérieures des places fortes. Par la suite, au cours du XIXe s. on préféra construire des forts détachés sur le pourtour des villes qui marquent l’éclatement des places fortes et la fin de la fortification bastionnée.

Cette définition est extraite du lexique d’un site traitant des fortifications de Perpignan : http://kikiarg.perso.neuf.fr ou directement http://kikiarg.perso.neuf.fr/lexique/dictionnaire.html.

La lunette d’Arçon de Mont-Dauphin.

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