- Capitale
Axe principal d'un ouvrage. C'est une ligne passant successivement par les saillants d'un ouvrage et de son chemin couvert, qui dans un ouvrage régulier en constitue la bissectrice. La capitale d'une tour est perpendiculaire à sa gorge. La capitale d'un bastion est la bissectrice d'un angle saillant.

- Bastion
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.

Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.
- Bastions (Bastion)
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.

Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.
- Citadelle
Le terme de citadelle peut désigner deux formes de fortifications différentes. L'acception la plus courante est la partie fortifiée d'une ville. Un assaillant qui capture la ville reste en effet dans une situation précaire tant qu'il n'a pas pris la citadelle, exposé à des sorties des défenseurs ou à des tirs d'artillerie. Parce qu'elle est naturellement l'endroit où siège la garnison et parfois l'autorité politique, elle peut également avoir un rôle dissuasif pour éviter des révoltes. Une citadelle est généralement dans la ville elle-même, mais peut aussi être en dehors si la position est plus intéressante (sur une colline par exemple).
Le mot citadelle peut aussi être utilisé en parlant d'une place forte, dans ce cas elle n'est pas l'ensemble des fortifications, mais seulement le cœur de celles-ci, la dernière ligne de défense avant la chute de la place.
La citadelle est destinée autant à protéger cette ville qu'à la contrôler. Elle sert ordinairement de caserne et d'arsenal.

La citadelle de Lille.
- Lunette
Ouvrage avancée ou détachée de l'architecture bastionnée. On l’emploi le plus souvent pour couvrir un passage. Dans l'organisation des places fortes (période 1870 à 1885), c'est la forme qui remplit les meilleures conditions pour les forts détachés de la fortification permanente sur un terrain idéal. Il suffit de donner à chacun des côtés de l'ouvrage une longueur d'autant plus grande que le but qu'il doit battre est plus important.
Petit ouvrage avancé sur les dehors, pour surveiller des approches cachées à la place. Elle est souvent placée sur la capitale (axe de symétrie) d’un bastion.

La lunette « 10 » de Langres (le nombre est tiré de la nomenclature militaire qui a l’habitude de numéroter les différents ouvrages et bâtiments) est un ouvrage fortifié faisant partie des défenses de la citadelle. Construite en 1848 en même temps que la citadelle elle-même, elle se présente sous la forme d’un fortin polygonal entouré de profonds fossés et entièrement autonome. Installée à quelques dizaines de mètres en avant des bastions de la citadelle, elle est une sorte de « sentinelle », un point d’appui avancé destiné à ralentir une attaque venant du plateau. Ouvrages rares et fragiles du fait de leur isolement, les lunettes ont souvent été démolies suite à l’extension périurbaine; Langres a la chance d’en conserver encore une (sur les deux originelles).
- Lunettes (Lunette)
Ouvrage avancée ou détachée de l'architecture bastionnée. On l’emploi le plus souvent pour couvrir un passage. Dans l'organisation des places fortes (période 1870 à 1885), c'est la forme qui remplit les meilleures conditions pour les forts détachés de la fortification permanente sur un terrain idéal. Il suffit de donner à chacun des côtés de l'ouvrage une longueur d'autant plus grande que le but qu'il doit battre est plus important.
Petit ouvrage avancé sur les dehors, pour surveiller des approches cachées à la place. Elle est souvent placée sur la capitale (axe de symétrie) d’un bastion.

La lunette « 10 » de Langres (le nombre est tiré de la nomenclature militaire qui a l’habitude de numéroter les différents ouvrages et bâtiments) est un ouvrage fortifié faisant partie des défenses de la citadelle. Construite en 1848 en même temps que la citadelle elle-même, elle se présente sous la forme d’un fortin polygonal entouré de profonds fossés et entièrement autonome. Installée à quelques dizaines de mètres en avant des bastions de la citadelle, elle est une sorte de « sentinelle », un point d’appui avancé destiné à ralentir une attaque venant du plateau. Ouvrages rares et fragiles du fait de leur isolement, les lunettes ont souvent été démolies suite à l’extension périurbaine; Langres a la chance d’en conserver encore une (sur les deux originelles).