- échauguette (Echauguette)
Le terme désigne une petite loge carrée ou cylindrique, le plus souvent construite en encorbellement, munie de mâchicoulis et de meurtrières, destinée à abriter, dans un château fort ou une fortification, le veilleur surveillant le territoire environnant sur un large horizon, et à jeter des projectiles sur les assaillants.
Les fortifications bastionnées construites sur instructions de Vauban comprennent des ouvrages appelés guérites en pierre, à la fois sur corbeau et sur console. Le nom d'échauguette n'est pas utilisé par l'ingénieur de Louis XIV, ce qui ne veut pas dire que les ouvrages concernés, appelés guérites, ne sont pas des échauguettes. Accrochée à la pointe des bastions, elle joue alors un rôle décoratif et symbolique, comme les figures de proue des navires. C'est pourquoi, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, elle fut de plus en plus répandue.
Après Vauban, l'échauguette tombe en désuétude.

L'une des 18 échauguettes de la citadelle de Brouage. Photographie Patrick Despoix.
- échauguettes (Echauguette)
Le terme désigne une petite loge carrée ou cylindrique, le plus souvent construite en encorbellement, munie de mâchicoulis et de meurtrières, destinée à abriter, dans un château fort ou une fortification, le veilleur surveillant le territoire environnant sur un large horizon, et à jeter des projectiles sur les assaillants.
Les fortifications bastionnées construites sur instructions de Vauban comprennent des ouvrages appelés guérites en pierre, à la fois sur corbeau et sur console. Le nom d'échauguette n'est pas utilisé par l'ingénieur de Louis XIV, ce qui ne veut pas dire que les ouvrages concernés, appelés guérites, ne sont pas des échauguettes. Accrochée à la pointe des bastions, elle joue alors un rôle décoratif et symbolique, comme les figures de proue des navires. C'est pourquoi, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, elle fut de plus en plus répandue.
Après Vauban, l'échauguette tombe en désuétude.

L'une des 18 échauguettes de la citadelle de Brouage. Photographie Patrick Despoix.
- Corbeau
Grosse pierre, pièce de bois ou de fer mise en saillie sur un mur et servant à supporter une poutre, une corniche ou un encorbellement.

Les corbeaux du château de Tonquedec.
- Mâchicoulis
Un mâchicoulis est une structure de pierre faisant encorbellement, dotée d'ouvertures, et placée au sommet d'une tour ou d'une courtine, ce qui permet un tir fichant.
Ce système de défense active, surtout sous la forme de « mâchicoulis sur consoles » se répand à la fin du Moyen Âge, deuxième moitié du XIVe siècle, en remplacement des hourds, et sert comme lui à jeter divers matériaux pour défendre le pied des fortifications.
A l'apparition de l'artillerie, les mâchicoulis disparaissent où n'ont plus qu'un intérêt décoratif.

Les mâchicoulis de la porte sainte-Catherine de Rhodes.
- Bastions (Bastion)
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.

Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.
- Citadelle
Le terme de citadelle peut désigner deux formes de fortifications différentes. L'acception la plus courante est la partie fortifiée d'une ville. Un assaillant qui capture la ville reste en effet dans une situation précaire tant qu'il n'a pas pris la citadelle, exposé à des sorties des défenseurs ou à des tirs d'artillerie. Parce qu'elle est naturellement l'endroit où siège la garnison et parfois l'autorité politique, elle peut également avoir un rôle dissuasif pour éviter des révoltes. Une citadelle est généralement dans la ville elle-même, mais peut aussi être en dehors si la position est plus intéressante (sur une colline par exemple).
Le mot citadelle peut aussi être utilisé en parlant d'une place forte, dans ce cas elle n'est pas l'ensemble des fortifications, mais seulement le cœur de celles-ci, la dernière ligne de défense avant la chute de la place.
La citadelle est destinée autant à protéger cette ville qu'à la contrôler. Elle sert ordinairement de caserne et d'arsenal.

La citadelle de Lille.