- Saillant
Les angles saillants, dans un polygone, sont ceux dont la pointe est en dehors, par opposition aux angles rentrants dont la pointe est en dedans.
En terme de fortification, l'angle saillant est celui dont la pointe est tournée vers la campagne, par opposition à l'angle rentrant qui est celui dont la pointe regarde la place.
En topographie, qui avance, qui sort en dehors : une corniche saillante.
- Batteries (Batterie)
Groupement de pièces d'artillerie installées tant pour l'attaque que pour la défense. A l'origine, la batterie se composait d'une terre-plein où les pièces étaient alignées sur des plate-formes derrière une masse couvrante, appelée épaulement ou coffre et précédée d'un fossé creusé surtout pour fournir la terre nécessaire. Si elle constitue un petit ouvrage à ciel ouvert, c'est la batterie casematée. Certains de ces ouvrages prennent la forme de tours, comme les tours anglaises Martello.
Les batteries cuirassées sont des ouvrages revêtus de fer ou d'acier comme les coupoles ou tourelles des forts détachés.
Jusqu'à l'avènement du canon de 75 à tir rapide, les batteries de campagne françaises étaient composées de six pièces d'artillerie avec leurs caissons à munitions et voitures de service. A partir de 1899, elles furent ramenées à quatre pièces (artillerie lourde comprise).
En outre, l'artillerie lourde à grande puissance (ALGP) comme l'artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) n'en comportaient que deux (obusiers de 340 et 400 mm).
- Barbette
- C'est la manière de tirer au-dessus d'un parapet remparé dépourvu d'embrasures, de créneaux ou de meurtrières, plus qu'un terme d'architecture militaire. On peut toutefois appeler ainsi la surélévation du terre-plein d'un ouvrage fortifié.
En artillerie, une barbette est un blindage complet entourant une arme et ses servants. Il s'agit d'un mur de blindage fixe, en forme de cône, sur le pont d'un navire de guerre, en débord, ou en porte à faux, sur la coque, au fuselage d'un avion ou au bâti d'une fortification. L'arme y est montée sur un pivot et l'opérateur tourne avec elle. Pour des raisons évidentes, la barbette est à ciel ouvert, afin de laisser à l'arme un débattement optimal.
La formule de la barbette, testée à la fin du XIXe siècle siècle, fut abandonnée au profit de la tourelle, plus maniable et offrant une meilleure protection.
- Boulevard
Dans les fortifications, le boulevard est un terre-plein à l'extérieur du corps de place, rempart élevé en terre gazonnée en avant d'une fortification antérieure non prévue pour le tir au canon.
Il passe ensuite à l'état de terrassement permanent revêtu de pierre ou de maçonnerie épaisse, défendu par des fossés, des batteries couvertes et à barbette.
Le boulevard devient alors la principale défense des places, il protège les anciens murs, forme un saillant considérable et n'est relié à l'ensemble de la forteresse que par des lignes étendues.
Au XVIe siècle, le mot italien baluardo, boulevard, désigne un bastion, une rondelle, un bastillon ou un cavalier.
Les promenades plantées d'arbres remplaçant les anciennes fortifications remplaçant les anciennes fortifications ont gardé le nom de boulevards.
Boulevard devant le château de Saumur.
- Boulevards (Boulevard)
Dans les fortifications, le boulevard est un terre-plein à l'extérieur du corps de place, rempart élevé en terre gazonnée en avant d'une fortification antérieure non prévue pour le tir au canon.
Il passe ensuite à l'état de terrassement permanent revêtu de pierre ou de maçonnerie épaisse, défendu par des fossés, des batteries couvertes et à barbette.
Le boulevard devient alors la principale défense des places, il protège les anciens murs, forme un saillant considérable et n'est relié à l'ensemble de la forteresse que par des lignes étendues.
Au XVIe siècle, le mot italien baluardo, boulevard, désigne un bastion, une rondelle, un bastillon ou un cavalier.
Les promenades plantées d'arbres remplaçant les anciennes fortifications remplaçant les anciennes fortifications ont gardé le nom de boulevards.
Boulevard devant le château de Saumur.
- Cavalier
Ouvrage intérieur au corps de la place, inventé pour dominer les courtines de manière à y placer de l'artillerie pour augmenter leur champ de tir. Le cavalier devient un élément de la fortification bastionnée. A cause des progrès de l'artillerie, cet ouvrage, devenu trop exposé, est abandonné après 1895.
- Bastion
Son invention au début du XVIe siècle est une réponse au développement de l'artillerie et de l'emploi des mines. On attribue les premiers essais de construction de fortifications bastionnées à Francesco di Giorgio Martini.
Les premières applications en France peuvent se voir à Navarrenx, alors en Navarre, à Saint-Paul-de-Vence et à Montreuil-sur-Mer dont les remparts ont été construits, le premier, à partir de 1540 sur les plans de Fabricio Siciliano et le second, en 1544, sur ceux de Jean de Renaud de Saint-Rémy. En 1585, l'ingénieur italien Aurelio Pasini fit ériger des fortifications à Vitry-le-François.
Sa forme est pentagonale, avec deux faces vers l'ennemi, deux flancs fournissant les feux de flanquement sur la courtine et la gorge vers le corps de place. Les flancs étaient de deux types, droits ou courbes avec des orillons. Le bastion pouvait être plein et coiffé d'un cavalier, une plateforme surélevée, elle aussi pentagonale, où se positionnait l'artillerie à longue portée. Les bastions alternaient avec des ouvrages avancés, les demi-lunes et tenailles qui croisaient leur feux avec ceux des bastions, dessinant un plan général en étoile. Les angles des bastions étaient souvent équipés d'une échauguette pour les sentinelles du fort.
À son origine, le bastion était lié au corps de la fortification principale et la chute de l'un d'entre eux signifiait le plus souvent la chute du fort. Vauban innova en le transformant en ouvrage détaché, qu'il nomma contre-garde. La tour bastionnée qui le remplaçait sur le corps de place permettait alors de tirer avec de l'artillerie, sur l'arrière du bastion, après sa capture, ce qui rendait la tâche de l'assaillant encore plus compliquée. La gorge des bastions est soit ouverte, fermée ou remparée. Le bastion est plein quand son terre-plein est au niveau des courtines, vide lorsque son terre-plein est en contrebas de ce niveau. Le bastion peut être défendu par plusieurs casemates.
Saint Martin de Ré. Les demi-lunes, îlots triangulaires également entourés par le fossé, une à gauche (43) et une à droite (42), en avant garde. Trois bastions triangulaires (29/30/31), ayant aux extrémités latérales un orillon masquant trois embrasures (dont les canons, invisibles de l'attaquant, balayaient le fossé de leurs boulets et mitraille) relié aux bastions voisins par la courtine.