- Fort palmé
En février 1927, le colonel Tricaud (commandant du 6e régiment du génie à Angers) propose à la Commission des fortifications un nouveau type de fortification, appelé le fort palmé. Ce fort s'inspire des groupes fortifiés allemands ainsi que des innovations de la Première Guerre mondiale, avec des casemates de flanquement, tourelles et observatoires dispersées sur un carré de 400 mètres de côté, tous reliées par souterrains à un casernement et une entrée communs. La défense rapprochée est assurée par un fossé, des barbelés, des mitrailleuses, des lance-flammes et surtout le tir d'autres fortifications. Ce type de fort est alors rejeté car encore plus cher que l'ouvrage plus concentré proposé par le rapport de 1926. Cependant, le type palmé est accepté quand le relief l'oblige ; il est alors appelé « groupe d'ouvrages ».
- Casemate
Local fortifié au moyen d'une voûte protectrice contre le tir vertical au moment où l'artillerie prit de l'importance. Préconisée par Galasso Alghisi en 1570. En France, on trouve une casemate dans les défenses du château de Bonaguil (1520-1530) et Vauban en a exécuté à Besançon en 1677. Ce sont des chambres voûtées à l'épreuve de l'artillerie, aménagées dans le rempart et comportant une embrasure permettant au canon de tirer. La tour casematée flanquante de Vauban annonce les casemates étagées à canons de Montalembert. À ces casemates dites actives, s'ajoutent des casemates passives (sans effet sur la défense) à usage de caserne ou de magasin.
Casemate Haxo : du nom du général qui réorganisa l'École de fortification de Metz (1830). Les pièces d'artillerie sont abritées dans des casemates frontales (comme celles de Montalembert) dont l'embrasure très large (minimum 1 mètre par 0,80 mètre) sont recouvertes d'une voûte en maçonnerie et d'une couche de terre. Son chef-d'œuvre se situe à Grenoble au sommet de la Bastille (casemates construites de 1824 à 1835).
Casemate cuirassée : en 1865, le capitaine du Génie de l'armée prussienne Schumman renforce la casemate Haxo en remplaçant les menuiseries par des rails et des fers en V. En France, la casemate Mougin pour un canon de 138 millimètres est la première casemate cuirassée que la France va installer dans ses fortifications. Elle est conçue par le Commandant Mougin en 1877, d'abord en fer laminé puis en fonte.

La casemate cuirassée en fer laminé du commandant Mougin pour canon de 138 millimètres du fort de château Lambert.
Casemate de Bourges : inventé par le commandant du Génie Laurent, et expérimenté en 1895 au polygone de Bourges, ce type de casemate bétonnée, pour deux pièces d'artillerie (75 millimètres) tirant en flanquement par des embrasures protégées par un mur en aile, est venu renforcer certains forts et ouvrages, principalement dans la région de Verdun.

Une des casemates de Bourges du fort d'Uxegney.
Casemate Pamart : inventée par le capitaine Léon Pamart à Verdun. Sorte de nid de mitrailleuses porté en avant d'un ouvrage et relié à lui au moyen d'une galerie souterraine. Une cloche blindée en forme de tête d'éléphant (ou d'oiseau) surmonte la casemate. La place de Verdun, de 1916 à 1917, est dotée de nombreux exemplaires de ce type de casemate. Des casemates identiques furent utilisées plus tard, dans la ligne Maginot.

Une casemate Pamart.
- Bloc
Ouvrage bétonné placé à l'extrémité d'un rayon du "fort palmé" de la ligne Maginot, soit casemate, soit tourelle, voire les deux à la fois. Il peut être d'observation, d'artillerie ou d'infanterie, d'entrée (hommes et/ou munitions).
Les entrées des ouvrages de la ligne Maginot sont les blocs des ouvrages par lesquels les personnels de défense et de maintenance peuvent s'introduire ou sortir, ainsi que le matériel et ravitaillement. Elles sont adaptées aux besoins potentiels de l'ouvrage, tout en étant en principe infranchissables par les forces ennemies.
Les blocs de combat de la ligne Maginot sont les éléments qui, abritant mitrailleuses et canons guidés par des observatoires, assurent la fonction combattante des ouvrages.

Le bloc entrée des munitions de l'ouvrage de Schœnenbourg.
- Blocs (Bloc)
Ouvrage bétonné placé à l'extrémité d'un rayon du "fort palmé" de la ligne Maginot, soit casemate, soit tourelle, voire les deux à la fois. Il peut être d'observation, d'artillerie ou d'infanterie, d'entrée (hommes et/ou munitions).
Les entrées des ouvrages de la ligne Maginot sont les blocs des ouvrages par lesquels les personnels de défense et de maintenance peuvent s'introduire ou sortir, ainsi que le matériel et ravitaillement. Elles sont adaptées aux besoins potentiels de l'ouvrage, tout en étant en principe infranchissables par les forces ennemies.
Les blocs de combat de la ligne Maginot sont les éléments qui, abritant mitrailleuses et canons guidés par des observatoires, assurent la fonction combattante des ouvrages.

Le bloc entrée des munitions de l'ouvrage de Schœnenbourg.
- Casemate
Une casemate, également appelée bunker ou blockhaus, est un local, souvent partiellement enterré, d'une fortification, d'un fort voire d'une tranchée, qui est à l'épreuve des tirs ennemis. On peut classer les casemates en deux catégories : les casemates passives destinées à abriter la troupe ou du matériel, comme, dans un casernement de fort Séré de Rivières ou dans le Führerbunker, le bunker protégeant Hitler des ennemis et des tirs d'obus, et les casemates actives protégeant ainsi des organes de tir (casemate d'artillerie ou d'infanterie).
Par extension, dans la Ligne Maginot et les fortifications du XXe siècle, une casemate peut être une construction isolée mais de taille assez importante.

La casemate de Dambach.