Quand la ligne Maginot se met à l’eau (3/3) ou la ligne Maginot aquatique

 

 

Jalonnement de la Route de la ligne Maginot aquatique.

Jalonnement de la Route de la ligne Maginot aquatique.

Les grands secteurs de la ligne Maginot sont aménagés prioritairement entre 1932 et 1934. Les différentes commissions se mettent d’accord pour ne pas fortifier le long de la frontière de la Sarre, région détachée de l’Allemagne par le traité de Versailles (1919), et qui pouvait, dans les 15 ans, par plébiscite, sinon se joindre à la France, du moins devenir indépendante et donc neutre. Cet espace vide de 35 kilomètres entre les Régions Fortifiées de la Lauter et de Metz est appelé « la trouée de la Sarre ». Il se présente comme une « porte d’entrée », un couloir pour un ennemi potentiel. Contrairement aux autres Régions Fortifiées, « la trouée de la Sarre » présente la particularité de ne pas comporter de gros ouvrages, ni d’avoir bénéficié d’importants travaux de fortification. Si cette zone ne dispose pas d’un système de fortification à l’instar des Régions Fortifiées, elle propose une fortification hydrique complétée par de nombreux blockhaus dans chaque secteur ; il s’agit d’organes de défense et de protection situés aux points stratégiques de la zone inondable, protégeant les barrages, les digues, les carrefours routiers ou les observatoires.

Cette « trouée de la Sarre » ou « trouée de Bénestroff » fait l’objet de notre troisième partie.

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Saint-Malo : le fort de la Cité (3/3)

Le fort de la Cité avec au fond, la tour Solidor et l’usine marémotrice de la Rance.

Cette troisième et dernière partie d’article est consacrée au fort de la cité d’Aleth (ou fort de la Cité ou fort de Saint-Servan). Nous ne nous intéresserons qu’aux superstructures du fort, car lors de notre passage, le Mémorial 39/45, installé à 14 mètres sous terre dans un blockhaus était fermé.

Au cours du XVIIe siècle Saint-Malo joue un rôle important dans la guerre maritime que se livrent les royaumes de France et d’Angleterre. Pour protéger la ville, il est décidé de construire tout un ensemble de forts dans la baie de Saint-Malo (voir la première partie de l’article). Côté terrestre, deux forts sont construits, l’un à l’est, le fort de La Varde (voir la seconde partie de l’article) et le second au sud-ouest, le fort de la Cité pour empêcher tout débarquement.

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Saint-Malo : ses forts de mer (1/3)

Borne du kilomètre 0 démarrant au fort de la Cité, de la voie de la Liberté de Saint-Malo à Avranches. Photographie Fortification et Mémoire.

Dans cette série d’articles en trois volets, Fortification et Mémoire vous emmène au pied de la cité malouine, à la découverte du fort de la cité d’Aleth (également dénommé fort de la Cité ou fort de Saint-Servan). Nous n’en visiterons que les superstructures, car lors de notre passage, le Mémorial 39/45 était fermé.

Avant de nous intéresser au fort de Saint-Servan en troisième partie, une première partie nous fera survoler les forts de mer entourant Saint-Malo, sous Vauban. Dans une seconde partie, nous nous intéresserons à la Festung Saint-Malo à la veille et lors des combats pour la libération de Saint-Malo en août 1944.

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